« Autour de la grève de 1948 – La violence dans le mouvement social stéphanois » : textes des interventions du 22 octobre 2008

Journée d’étude organisée conjointement par le GREMMOS, l’Institut des études régionales et patrimoniales (IERP, Université Jean Monnet) et les archives municipales de Saint-Étienne.

Archives municipales de Saint-Étienne, 5 Fi 391, Grève des mineurs d'octobre 1948, des armes saisies par les mineurs lors des affrontements du 22 Octobre - photographie (1948, 23 octobre). Cliché de Léon Leponce, collection Ville de Saint-Étienne

En 1948, la grève nationale des mineurs, qui éclate en pleine guerre froide, donne lieu à des tensions très fortes dans tous les bassins houillers du pays. Dans la Loire elle se traduit par des actions de guérilla autour des puits et culmine le 22 octobre avec les affrontements du puits Cambefort et la mort de deux mineurs.

Soixante ans après, le GREMMOS organise une journée d’études et de réflexions autour de cet événement. Un certain nombre d’épisodes de violence commis lors des mouvements sociaux avaient valu à Saint-Étienne, ville ouvrière, le qualificatif de « ville rouge » au début du XXe siècle.

Nous nous demanderons dans quelle mesure la crise de 1948 a marqué la fin d’un cycle et une prise de conscience sur les limites de l’action violente en interrogeant la mémoire de l’événement dans le mouvement local et en essayant de mesurer le rôle qu’ont pu jouer les photographies de Léon Leponce dans cette prise de conscience.

Nous nous interrogerons sur la réalité de cette représentation du mouvement ouvrier local en nous centrant sur le cas de 1948; puis en étudiant les expériences croisées de différentes corporations : passementiers, métallurgistes, lors d’autres crises.

 

Le programme complet de la journée peut être consulté à la page suivante.

Les textes sont accessibles en format pdf en cliquant sur les liens ci-dessous.

 

1948 : LA FIN D’UN CYCLE ?

STEINER Jean-Michel, Les caractères de la grève des mines de 1948 dans le bassin stéphanois.

FLATTET Claire, La mémoire de 1948 dans le monde ouvrier stéphanois depuis 60 ans.

MONNERET Jean-Claude, Photographier la grève – analyse des clichés de Léon Leponce – texte.
Voir les clichés.

VIAL Gérard, Filmer la grève, l’expérience d’un cinéaste.

 

LA VIOLENCE : UNE TRADITION DANS LE MOUVEMENT OUVRIER STÉPHANOIS ?

CARRIER-REYNAUD Brigitte, Les grèves de passementiers (1848-1900).

MARTIN Jean-Paul, Les grèves des métallurgistes de l’Ondaine 1910-1911.

HÉRITIER Pierre, Mai 1968, un mouvement radical sans violence.

Table ronde modérée par Maurice BEDOIN : Les grèves dans le bassin de la Loire depuis 1945. Entre jeux d’acteurs et enjeux d’entreprise. Témoignages de cadres des Houillères avec la participation de MM. EYRAUD et DELORME.

 

SAUVEGARDER LES MÉMOIRES DU MONDE OUVRIER

Corinne PORTE (directrice des archives municipales de Saint-Étienne) :

Le versement d’archives relatif au monde ouvrier (dans sa plus large acceptation) dans les services publics d’archives est essentiel pour assurer la pérennité de cette mémoire et garantir les droits des personnes et des organismes (notamment en matière de consultation). Par ailleurs, la collecte de nouvelles sources ne peut être que bénéfique car elle permet de renouveler les approches scientifiques (les sciences sociales ne sont pas des sciences exactes : chaque nouvelle source permet de développer de nouvelles approches, de nouvelles interrogations, de confirmer ou au contraire de remettre en chantier certaines thèses).

 

Visualisez le Guide du détenteur d’archives du monde ouvrier :

 
 

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