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Autour de Lounès Matoub, Maison de l’université, Samedi 17 mai, 14h

Conférences et moment musical autour de Lounès Matoub

Maison de l’université, 10  rue Tréfilerie, Samedi 17 mai 2025, 14h

Réservations au 0649775802

« Je préfère mourir pour mes idées que de mourir de vieillesse »

Lounès Matoub. Le Printemps des Libertés continue, après le chant des femmes, sur une parole vive, tranchante, essentielle : celle de Lounès Matoub. Poète, chanteur et

penseur indocile, Matoub a payé de sa vie l’audace d’avoir parlé à contre-courant. Assassiné le 25 juin 1998, il reste une figure lumineuse de la lutte pour la liberté d’expression – non pas comme droit abstrait, mais comme nécessité vitale, ancrée dans les corps, les langues, les territoires.

« Mourir pour ses idées » : ce mot n’est ni posture ni provocation. Il est acte, il est héritage. Car Matoub le visionnaire avait vu juste. Il nous avait avertis ! Université américaine verrouillée, récits officiels qui effacent les voix minoritaires, mémoires dérangeantes rendues illisibles… Partout, la marginalisation des savoirs qui ne parlent pas la langue du pouvoir continue, insidieuse. Ce que l’on ne peut étouffer, on le neutralise ; ce que l’on ne peut interdire, on le rend inaudible.

Mais certaines mémoires résistent. Dans L’Appel de

s montagnes, Yalla Seddiki et Maya Zaatar ravivent la parole de Matoub, non comme simple hommage, mais comme acte politique. Ils donnent à entendre les voix des femmes, des paysans, des montagnards, des résistants. Ils rappellent que la terre et la langue peuvent, elles aussi, être des formes de liberté, et que le silence n’est pas toujours le contraire du discours – mais parfois, son refus d’être trahi.

À l’heure, où trop souvent à travers le monde, les débats publics sont surveillés, les savoirs formatés, et où le langage lui-même est administré, cette œuvre est un souffle. Elle invite l’université à continuer d’être un lieu d’irrévérence intellectuelle, de mémoire active, de savoirs multiples et plurilingues et les milieux populaires à l’investir. Elle interpelle chacune et chacun : qu’avons-nous fait de la liberté de penser, de dire, de transmettre ?

La conférence du 17 mai 2025 (entrée gratuite), à la Maison de l’Université de Saint-Étienne, sera l’occasion de faire vivre

cette mémoire en acte. En présence de Yalla Seddiki, docteur en Lettres Modernes, écrivain, traducteur de Matoub, et de Maya Zaatar, ingénieure et passeuse de textes et de frontières, nous reviendrons sur l’œuvre d’un homme qui écrivait pour ne pas disparaître.

Et parce que la pensée de Matoub était aussi musique, corps et révolte, le groupe Les Amis de Matoub nous offrira un moment musical, pour rappeler que la liberté dans son message universel ne se lit pas seulement : elle se chante, elle se partage, elle se vit toujours au pluriel.

« On m’a imposé le silence, j’ai décidé de crier. » Lounès Matoub

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